Le président Barack Obama a annoncé lundi avoir nommé un diplomate expérimenté, ancien membre de l'équipe de sécurité nationale de son prédécesseur républicain George W. Bush, au poste d'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad.

Brett McGurk, si sa nomination est entérinée par le Sénat, sera le premier chef de mission diplomatique américain à s'installer en Irak depuis que le dernier soldat américain s'est retiré du pays en décembre dernier, près de neuf ans après l'invasion du pays par la coalition américano-britannique.

Selon la Maison Blanche, M. McGurk occupait jusqu'ici un poste de conseiller auprès de l'actuel ambassadeur des Etats-Unis en Irak, James Jeffrey, lui-même nommé par M. Obama en juin 2010 et confirmé par le Sénat deux mois plus tard.

Lors du second mandat du président Bush, de 2005 à 2009, M. McGurk était membre du Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche, où il était chargé en particulier de l'Irak et de l'Afghanistan.

Juriste de formation, M. McGurk avait déjà effectué un séjour à Bagdad en tant que conseiller de l'Autorité provisoire de la coalition, un organisme dirigé par l'Américain Paul Bremer qui avait effectué la liaison entre le renversement du régime de Saddam Hussein en 2003 et la mise en place d'un pouvoir civil irakien.

Cette nomination intervient alors que l'Irak, malgré une accalmie relative après une crise politique aiguë en décembre, reste en proie à des violences sporadiques, comme les attentats qui ont fait 45 morts et quelque 200 blessés mardi dernier, quelques jours avant l'ouverture d'un sommet de la Ligue arabe à Bagdad.

Le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney avait toutefois assuré la semaine dernière que «la violence en Irak reste à quasiment son plus bas niveau historique», trois mois après le retrait des derniers soldats américains du pays.