Le mouvement du chef radical chiite irakien Moqtada Sadr a indiqué samedi avoir libéré pour des «raisons humanitaires» un citoyen américain présenté comme un soldat détenu depuis l'été 2011.

L'ambassade des États unis à Bagdad a confirmé le transfert d'un citoyen américain à la Mission de l'ONU en Irak (UNAMI), mais sans fournir d'autres détails.

«L'UNAMI a remis un citoyen américain à l'ambassade des États-Unis qui lui procure toute l'assistance consulaire nécessaire. Pour des considérations d'ordre privé, nous ne pouvons fournir d'informations supplémentaires», a dit un porte-parole de l'ambassade.

La représentation de l'UNAMI avait auparavant confirmé dans un courrier électronique à l'AFP qu'un «citoyen américain (lui) a été remis dans la soirée du 17 mars» par deux parlementaires irakiens.

L'homme était selon ces parlementaires «détenu par un groupe armé irakien depuis environ neuf mois». «L'UNAMI est actuellement en contact avec l'ambassade américaine à Bagdad», avait-elle indiqué.

Il s'agit d'«un soldat américain appelé Randy Michael Hills, un sergent à la retraite de 59 ans», a pour sa part indiqué la députée irakienne sadriste Maha al-Douri.

«Moqtada Sadr a ordonné à l'aile militaire (du mouvement) de libérer le soldat américain», a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Bagdad. Il est apparu à la conférence de presse portant un uniforme de l'armée américaine.

Une source du mouvement sadriste à Najaf, au sud de Bagdad, a confirmé à l'AFP la libération du «soldat», capturé selon elle le 18 juin 2011 et qui se trouvait en Irak depuis 2004.

«Il a participé à des batailles à Najaf et Sadr City et a été libéré pour des raisons humanitaires». «Il n'y a eu aucun accord ou négociations directes ou indirectes avec les Américains ou une autre partie», a précisé la source.

«Sa libération est un geste de courtoisie du chef du mouvement Moqtada Sadr à l'égard de la famille du soldat et du peuple américain afin de marquer les valeurs morales, humanitaires et idéologiques de la résistance islamique irakienne», a-t-elle ajouté.

Les derniers soldats américains ont quitté le territoire irakien le 18 décembre 2011, près de neuf ans après l'invasion qui a provoqué la chute du régime de Saddam Hussein.