Depuis la fin du mois de janvier, la marine américaine fait de grandes manoeuvres au large de l'Iran. Le porte-avion Abraham Lincoln a traversé à deux reprises le détroit d'Ormuz. Hier, des navires et des avions iraniens ont suivi le bâtiment américain.

La menace de l'Iran d'empêcher le passage de pétroliers dans le détroit explique cette présence navale accrue des États-Unis. Mais les pays du golfe Persique envisagent le pire et cherchent d'autres avenues pour leurs exportations de pétrole. Les pipelines qui traversent le Moyen-Orient suscitent un regain d'intérêt.

«En cas de fermeture du détroit d'Ormuz, les pipelines pourront absorber au moins le tiers du pétrole qui y transite», affirme Robin Mills, analyste chez les consultants Manaar à Abou Dhabi. Il y a un pipeline d'une capacité de 5 millions de barils par jour qui va vers la mer Rouge et un autre qui sera terminé en mai ou en juin à Abou Dhabi, d'une capacité de 1,5 million de barils. On pourrait même la porter à 1,8 million de barils.»

Chaque jour, 15 millions de barils transitent par le détroit d'Ormuz sur des pétroliers. Selon M. Mills, les autres pipelines de la région, dont certains sont fermés depuis les années 70, sont en trop mauvais état pour être réutilisés rapidement.

Chaque jour, 15 millions de barils transitent par le détroit d'Ormuz sur des pétroliers. Selon M. Mills, les autres pipelines de la région, dont certains sont fermés depuis les années 70, sont en trop mauvais état pour être réutilisés rapidement.