Les Etats-Unis veulent réduire les coûts de fonctionnement de leur ambassade à Bagdad en substituant notamment aux employés de firmes privées une main d'oeuvre locale «moins chère», a annoncé le département d'Etat mardi, trois mois après la fin du retrait de leurs troupes.

La représentation diplomatique des États-Unis à Bagdad est la plus grande ambassade américaine au monde. Parmi les 16 000 personnes qui y travaillent, les nombreux employés de sociétés sous-traitantes coûtent «très cher», a souligné la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland, lors de son point de presse quotidien.

De plus, a-t-elle précisé, le fonctionnement de cette ambassade a été pensé «à une époque révolue, où le recours aux sociétés privées était fréquent».

Aujourd'hui, «nous pouvons faire plus avec du personnel irakien (...), c'est moins onéreux», a-t-elle jugé.

«Nous nous efforçons d'économiser l'argent du contribuable (...). Nous pouvons nous adapter à l'Irak d'aujourd'hui, conduire nos affaires diplomatiques aussi bien et de façon aussi rigoureuse qu'auparavant, mais bien plus efficacement», a-t-elle insisté.

Sans avancer de chiffres, Mme Nuland a refusé de commenter des informations du New York Times selon lesquelles la «moitié du personnel pléthorique» de l'ambassade serait concerné par ces coupes.

«Il n'est pas question de réduire de moitié le nombre de nos diplomates», a martelé Mme Nuland, même si elle a concédé que la réduction du personnel diplomatique était «à l'étude».

Selon le New York Times, l'ambassade accueillerait 2000 diplomates.

L'ambassade américaine en Irak a été inaugurée en janvier 2009. Sa construction avait coûté plus de 700 millions de dollars.

Ce serrage de ceinture intervient près de deux mois après la fin des opérations de retrait de l'armée américaine d'Irak, le 18 décembre dernier.

Depuis, assure le New York Times, les conditions de vie des diplomates américains en poste à Bagdad se sont détériorées. Les délais d'obtention de visas ont par exemple fortement augmenté et il leur est beaucoup plus difficile d'obtenir des rendez-vous avec les responsables irakiens, indique le quotidien.