Le chef d'état-major israélien, le général Benny Gantz, a averti mardi qu'Israël pourrait mener une action «agressive» contre la bande de Gaza pour faire cesser les tirs de roquettes sur le territoire israélien, selon les médias locaux.

«Les tirs et les ripostes se suivent, et au bout du compte nous pourrions être amenés à opérer plus largement et à mener une action plus agressive contre la bande de Gaza», a déclaré le général Gantz en allusion aux tirs de roquettes sur Israël et aux raids israéliens contre le territoire palestinien.

Le chef d'état-major israélien a tenu ces propos devant la Commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, dont les débats se déroulent à huis clos.

«Tous les quelques mois, nous sommes contraints à de nouvelles hostilités» pour stopper ces tirs de roquettes», a-t-il en suite affirmé lors d'un point de presse. «L'intérêt d'Israël serait d'écourter à l'avenir ces hostilités grâce aux renseignements, au recours à la force et une activité constante», a estimé le général Gantz.

Peu après ces déclarations, deux roquettes tirées depuis Gaza se sont abattues sur le sud d'Israël sans faire de blessé.

Une trêve fragile entre Israël et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza, que contrôle le Hamas, est observée depuis la flambée de violence fin octobre autour de la bande de Gaza, qui avait fait 13 morts, 12 Palestiniens et un Israélien.

«S'agissant du Hamas, nos capacités dissuasives sont très élevées», a encore dit le général Gantz, ajoutant que ce mouvement palestinien «est très inquiet de la montée en puissance du djihad islamique lors des récentes hostilités», en allusion au groupe qui a été le principal protagoniste palestinien des récentes épreuves de force avec Israël à Gaza,

Des violences ont périodiquement éclaté entre Israël et la bande de Gaza mais la plus grosse opération israélienne contre le territoire palestinien, destinée à faire cesser les tirs de roquettes sur Israël, a eu lieu en décembre 2008-2009 et a fait quelque 1400 morts parmi les Palestiniens à Gaza -au moins la moitié des civils- et 13 Israéliens, dont 10 soldats de Tsahal.

Le chef d'état-major israélien a par ailleurs confirmé sans plus de détails des informations de presse selon lesquelles «des armes ont été introduites dans la bande de Gaza depuis la Libye à la faveur de la chute du régime» de Mouammar Kadhafi, via les tunnels creusés sous la frontière avec l'Égypte.