Deux bateaux, dont un canadien, ont mis le cap sur la bande de Gaza pour tenter une nouvelle fois de briser le blocus hier. L'armée israélienne s'est dite prête à les intercepter.

En tout, 27 personnes originaires de neuf pays ont pris part à l'expédition, dont un Québécois et quelques journalistes. Ils prévoyaient atteindre la bande de Gaza demain.

Cette fois, les militants ont levé l'ancre à partir de la Turquie dans le secret. En juin dernier, une flottille de neuf navires transportant 300 personnes avait préparé une tentative semblable, dans un grand battage médiatique.

Difficultés administratives, problèmes techniques, interdictions des autorités grecques d'appareiller: l'expédition s'était heurtée à plusieurs écueils. Finalement, les bateaux qui avaient pris la mer avaient été interceptés à tour de rôle.

Les participants ont cependant jugé leur démarche comme une réussite. «L'été dernier, nous n'avons pas réussi, dans le sens où nous ne sommes pas allés à Gaza, mais nous avons réussi à attirer l'attention médiatique», a souligné le porte-parole du bateau canadien pour Gaza, Denis Kosseim, joint par téléphone à Montréal hier.

Et s'ils échouent encore à rejoindre le littoral, ils promettent de recommencer. «On cogne à une porte et on va continuer de cogner tant que le blocus sera érigé», a dit M. Kosseim.

Israël considère ces flottilles comme des provocations et défend son droit de maintenir le blocus pour prévenir la contrebande d'armes dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.

En mai 2010, neuf ressortissants turcs avaient été tués dans un raid israélien pour arrêter une flottille en route vers la bande de Gaza.