Les autorités du Hamas à Gaza ont imposé de nouvelles restrictions d'entrée, obligeant la plupart des étrangers à obtenir un visa pour pénétrer sur le territoire, un geste qui pourrait restreindre le travail de certaines organisations d'aide internationales.

Ces étrangers - surtout des travailleurs humanitaires et des militants pro-palestiniens - devront désormais s'inscrire en ligne ou par l'entremise d'un commanditaire local une semaine à l'avance pour obtenir un visa mensuel, selon des informations publiées dimanche sur le site du ministère de l'Intérieur du Hamas.

Les nouvelles mesures doivent entrer en vigueur mardi. Une série de procédures distinctes pour les journalistes étrangers doit être finalisée, a indiqué le Hamas, et les travailleurs des Nations unies ne seraient pas affectés.

Un responsable du Hamas a affirmé que la requête de visa comporterait des frais d'inscription de 7 $, une exigence qui pourrait causer des problèmes aux organisations d'aide.

La plupart des organisations d'aide internationale ne peuvent contracter d'ententes monétaires avec le gouvernement du Hamas, car le groupe islamique est considéré organisation terroriste par les États-Unis et l'Union européenne. Même de simples frais de visa violeraient ces restrictions.

Ce geste survient dans un contexte de consolidation du contrôle du Hamas sur Gaza, un territoire obtenu en 2007 après que le groupe y eut expulsé les forces fidèles au président palestinien Mahmoud Abbas.