Deux explosions ont endommagé dans la nuit de vendredi à samedi un oléoduc dans le sud de l'Irak, mais les exportations n'ont pas été endommagées, a indiqué samedi la compagnie publique South Oil Company (SOC).

«Deux explosions se sont produites la nuit dernière, visant l'oléoduc qui transporte du pétrole brut de Roumaïla Sud à Zubair», a déclaré le patron de la SOC, Dhia Jaafar, lors d'une conférence de presse à Bassora.

«La production a été interrompue dans la partie sud (du gisement de Roumaïla). (...) Une équipe technique travaille en continu afin de régler le problème», a-t-il dit.

Selon M. Jaafar, la production de Roumaïla Sud est de 600 000 à 650 000 barils par jour.

Les deux déflagrations se sont produites dans la zone du pont de Safwan, au sud-est de la ville portuaire de Bassora, et dans celle de Qarenat, près de Roumaïla à l'ouest de Bassora, ont indiqué un colonel de police et un autre responsable de la SOC.

«Ces explosions sont le résultat d'actes de sabotage», a déclaré le colonel de police.

Elles ont provoqué un incendie et contraint les opérateurs à détourner le flux de pétrole brut, ont-ils précisé, ajoutant que le feu avait été éteint samedi matin. Les exportations n'ont pas été affectées, a affirmé le responsable de la SOC.

Le champ pétrolier de Roumaïla, proche de la frontière koweïtienne, renferme des réserves prouvées de 17,7 milliards de barils de pétrole brut, ce qui en fait l'un des plus grands gisements d'or noir de la planète. Zubair est un autre gisement dont l'exploitation est aux mains d'un consortium mené par le groupe italien Eni.

La production pétrolière de l'Irak, actuellement de 2,9 millions de barils par jour (mbj), devrait s'élever à 3 mbj d'ici la fin de l'année, a annoncé cette semaine le ministère du Pétrole. Les exportations de brut représentent la plus grande partie des revenus de l'État.