Le discours du président américain Barack Obama prononcé la semaine dernière aux Nations unies a eu un impact positif au sein de la population israélienne, selon un sondage publié mercredi.

> Réagissez sur le blogue de Richard Hétu

Selon ce sondage, publié par le quotidien Jerusalem Post, 56% des personnes interrogées estiment que la politique de l'administration Obama est plus bénéfique pour Israël que pour les Palestiniens.

Pour 19% des personnes interrogées, la politique américaine favorise les Palestiniens, 27% d'entre elles la qualifie de neutre.

Ce sondage, réalisé par l'institut Keevoon Research, a été réalisé dimanche et lundi auprès de 506 personnes représentatives de la population israélienne, avec une marge d'erreur de 4,5%.

«Le discours du président Obama à l'ONU a eu un très gros impact sur les Israéliens», a indiqué le directeur de l'institut Mitchell Barak, cité par le journal.

«Il a clairement apporté un soutien à des éléments clés de la position israélienne tout en évitant d'entrer dans le détail de certaines positions américaines qui divisent les Israéliens. Pour les Israéliens, son discours à l'ONU a été aussi important pour ce qu'il n'a pas dit que pour ce qu'il a dit», a-t-il ajouté.

Face à l'Assemblée générale de l'ONU, M. Obama a réaffirmé le 21 septembre son opposition à la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine aux Nations unies.

«Je suis convaincu qu'il n'existe pas de raccourci à la fin d'un conflit qui persiste depuis des décennies. La paix ne viendra pas de déclarations et de résolutions à l'ONU. Si c'était aussi facile, cela aurait déjà eu lieu à l'heure actuelle», avait déclaré M. Obama.

Selon le même sondage, le parti travailliste israélien mené par sa nouvelle dirigeante Shelly Yachimovich ainsi que Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu progressent dans l'opinion publique.

Si des élections étaient organisées ces jours-ci, le parti travailliste remporterait 26 sièges (sur 120), soit deux fois plus que les 13 sièges enregistrés lors du dernier scrutin en 2009.

Le parti travailliste ne compte d'ailleurs plus que 8 députés, après la scission menée en janvier par son chef Ehud Barak, le ministre de la Défense, et quatre députés.

Sa spectaculaire remontée s'est produite à la suite de l'élection le 21 septembre à sa tête de Shelly Yachimovich, une ancienne journaliste qui met surtout en avant les questions sociales.

Mais parallèlement, le Likoud progresse aussi. En cas d'élections, il remporterait 32 sièges contre 27 actuellement.

Kadima, le principal mouvement d'opposition centriste dirigé par Tzipi Livni, ex-ministre des Affaires étrangères, serait le grand perdant si des élections devaient se tenir en ce moment, avec 18 sièges contre 28 actuellement.