Au moins dix-sept personnes, dont deux soldats et cinq policiers, ont été tuées mercredi dans trois attentats en Irak qui visaient les forces de sécurité, a indiqué la police et l'armée.

L'attentat le plus sanglant s'est produit vers 8 h (1h, heure de Montréal) à Madhattya, à l'est de Hilla (95 km au sud de Bagdad). Il a causé la mort de 13 personnes, dont trois policiers, deux femmes et un enfant, et blessé 42 autres, dont sept femmes, quatre enfants et cinq policiers, a affirmé le deuxième vice-gouverneur de la province de Babylone, Sadek Rassoul al-Mohannad.

Cette hécatombe a été causée par l'explosion d'une voiture piégée garée près d'un restaurant où les policiers ont l'habitude de prendre leur petit déjeuner, a-t-il précisé.

«Je suis arrivé avec des passagers au restaurant Hassan pour prendre le petit déjeuner. Il y a eu une énorme explosion puis j'ai vu des corps déchiquetés et la devanture du restaurant très endommagé», a raconté Ali Hamza, 27 ans, propriétaire d'un bus.

À la même heure, deux soldats ont été tués et dix autres blessés par l'explosion d'une bombe magnétique fixée à un bus transportant des militaires à l'intérieur de la base militaire de Habbaniya, à 80 km à l'ouest de Bagdad, a affirmé à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, le général Mohammad al Askari.

En outre, deux policiers ont été tués et un blessé par des tirs à un poste de contrôle dans le quartier Qahira, dans nord le Bagdad, vers 5h (22h mardi, heure de Montréal), selon une source au ministère de l'Intérieur.

Lundi, 22 pèlerins chiites, originaires pour la plupart de la ville sainte de Kerbala, qui se rendaient en Syrie avaient été assassinés dans la province d'Al-Anbar et l'État avait rendu Al-Qaïda responsable de ces meurtres.

Les violences ont fortement diminué en Irak depuis 2006/2007, mais les attentats restent fréquents, et plusieurs attaques d'importance ont eu lieu en août, faisant 239 morts dans le pays, d'après des statistiques officielles.

Au total, 1860 Irakiens sont morts depuis le début de l'année dans des attaques, selon un comptage de l'AFP à partir des données gouvernementales.