La diplomatie américaine tentera jusqu'au dernier moment d'éviter que les Palestiniens déposent une demande d'adhésion d'un État de Palestine le 20 septembre à l'ONU, a affirmé vendredi le département d'État.

«Nous allons utiliser tous les jours, toutes les heures pour tenter de ramener les parties à la table» des négociations, a promis la porte-parole Victoria Nuland.

La direction palestinienne avait confirmé jeudi son intention de présenter cette demande d'adhésion aux Nations unies pendant la session annuelle de l'Assemblée générale à New York. Les États-Unis ont choisi d'opposer leur veto à cette initiative.

«La piste de New York dans son ensemble n'est pas utile», a réitéré Mme Nuland.

L'administration Obama, coincée entre son soutien à Israël et la perspective d'aggraver son impopularité dans le monde arabe, maintient que des négociations directes entre les parties sont la seule manière d'aboutir à une solution à deux États. Les démarches «unilatérales», à l'inverse, ne conduiraient qu'à «une escalade des tensions».

C'est en raison du blocage des pourparlers directs depuis près d'un an que les Palestiniens ont décidé de se rendre à l'ONU. Mais «nous continuons de travailler, et nous continuons d'espérer que les deux parties vont continuer à travailler», a dit la porte-parole américaine.

David Hale, émissaire américain pour le Proche-Orient, et Dennis Ross, conseiller spécial du président américain Barack Obama, se sont rendus cette semaine dans la région. Ils n'ont pas convaincu Mahmoud Abbas, le président palestinien.

Selon Mme Nuland, leur voyage a été toutefois «utile» pour déterminer «comment faire après New York, si nous ne pouvons pas l'éviter, pour qu'après New York il y ait toujours une chance de reprendre les pourparlers».