Le président palestinien, Mahmoud Abbas, va discuter encore avec les États-Unis et l'Union européenne (UE) sur la demande d'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU, a annoncé mardi un haut responsable palestinien.

M. Abbas recevra mercredi à 13H00 (6h heure de Montréal) David Hale, émissaire américain pour le Proche-Orient, a précisé à des journalistes Yasser Abed Rabbo, un dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), y voyant une ultime tentative américaine de «sauver ce qui peut l'être».

M. Abed Rabbo a dit s'attendre à ce que le responsable américain émette des «menaces et mises en garde allant du boycott financier à des mesures concernant la représentation de l'OLP aux Nations unies», réaffirmant qu'aucune pression ne détournerait les Palestiniens de leur démarche à l'ONU.

«Nous avons donné à l'UE une forme d'engagement à continuer à nous coordonner avec elle jusqu'au dernier moment pour la présentation du projet de résolution» à l'ONU, a ajouté le responsable palestinien.

Le premier ministre belge Yves Leterme a déclaré lundi, avant de rencontrer M. Abbas à Ramallah, qu'il évoquerait avec lui la formulation de ce texte, ajoutant qu'une copie serait transmise à la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, avant d'être officiellement remise au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

M. Abbas devait en outre s'entretenir lundi soir avec l'envoyé spécial du Quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, Russie, UE, ONU) Tony Blair.

Faute de perspective de reprise des négociations de paix avec Israël, M. Abbas a l'intention de présenter la requête palestinienne le 20 septembre lors de l'Assemblée générale des Nations unies, malgré l'hostilité d'Israël et des États-Unis, qui ont menacé d'y opposer leur veto au Conseil de sécurité.

Premier partenaire économique d'Israël et premier bailleur de fonds aux Palestiniens, l'UE redoute quant à elle de voir ses membres se déchirer sur cette question.