Israël a approuvé l'ajout de 277 logements dans la colonie juive la plus au coeur de la Cisjordanie, malgré les critiques internationales qui déplorent la construction continuelle sur des terres que les Palestiniens considèrent être les leurs.

Le projet de construction à Ariel - le coeur de la colonie située la plus à l'intérieur de la Cisjordanie - représente le troisième projet à vouloir être érigé sur des terres faisant l'objet de litiges depuis une semaine.

À Washington, le département d'État s'est dit «profondément troublé» par cette nouvelle.

Victoria Nuland, porte-parole du département d'État, a noté que ce genre d'actions avait un effet contre-productif sur la reprise des pourparlers directs entre les Israéliens et les Palestiniens.

De son côté, Ghassan Khatib, porte-parole de l'Autorité palestinienne, considère que cette annonce représente une «escalade» et a demandé à la communauté internationale d'accentuer la pression sur Israël.

Selon M. Khatib, la position de chacun des pays de la terre est que l'expansion dans les colonies est illégale et représente un obstacle à la paix. Il ajoute que ces pays doivent dorénavant démontrer leur niveau de responsabilité dans leurs relations avec Israël.

Le bureau du premier ministre Benyamin Nétanyahou a refusé de commenter la situation.

Les Palestiniens s'opposent aux constructions israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est - des territoires qu'ils voient comme le coeur d'un futur État indépendant - et, pour cette raison, ont suspendu leurs pourparlers avec Israël. Ils envisagent maintenant s'adresser à l'Organisation des Nations unies, en septembre, afin d'obtenir le soutien unilatéral de leur État.