Les Palestiniens ont réaffirmé mercredi leur détermination à aller de l'avant avec leur projet d'une demande d'adhésion à l'ONU d'un État de Palestine, et rejeté les récents appels israéliens à une relance des négociations de paix.

«Le train palestinien est désormais en route pour New York», a déclaré à l'AFP le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat, en marge de l'ouverture dans la soirée à Doha d'une réunion du comité arabe de suivi.

Il a minimisé les récents déclarations israéliennes sur la disposition du Premier ministre Benjamin Netanyahu à reprendre les négociations de paix avec les Palestiniens.

«Ce sont des fuites du cabinet de Nétanyahou, que nous considérons comme une manoeuvre et une simple opération de relations publiques», a-t-il déclaré.

L'Autorité palestinienne, qui se dit mécontente de l'impasse du processus de paix après le non-renouvellement d'un gel partiel de la colonisation israélienne l'an dernier, a annoncé qu'elle lancerait une initiative pour faire reconnaître un Etat palestinien lors de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre à New York.

Mais Israël et les États-Unis s'opposent à l'initiative palestinienne à l'ONU, insistant sur la nécessité de négociations directes pour mettre fin au conflit au Proche-Orient et permettre l'instauration d'un Etat palestinien.

Les États-Unis ont indiqué mardi qu'ils étaient en discussions pour sortir les négociations israélo-palestiniennes de l'impasse, après des informations laissant entendre que M. Nétanyahou serait prêt à négocier sur la base des propositions du président Barack Obama pour un règlement sur la base des lignes d'avant la guerre de 1967.

Le dossier de la demande d'adhésion «sera prêt pour être soumis avant la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU», a répliqué M. Erakat.

Le comité arabe de suivi va «finaliser le plan d'action à suivre pour faire aboutir la demande», dont des contacts avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et les organisations régionales, a-t-il ajouté, appelant de nouveau l'administration américaine à «reconsidérer sa position quant à sa menace d'user de son veto» contre l'initiative palestinienne.

Le comité arabe de suivi, qui groupe l'Autorité palestinienne, l'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie, le Maroc et le Liban, est présidé par le Qatar.