Le chef d'un clan et deux membres de sa famille ont été tués et sept personnes blessées, dont quatre femmes, lors d'une opération héliportée irako-américaine contre une maison au nord de Bagdad, a annoncé samedi un officier supérieur de la police.

Les forces américaines ont affirmé qu'il s'agissait d'une opération antiterroriste, mais les notables de la région ont assuré que cette famille n'avait rien avoir avec les insurgés.

«Chef d'un clan de la tribu des Rafayat, cheikh Hamid Hassan, âgé de 65 ans, a été tué ainsi que deux membres de sa famille tandis que sept autres personnes, dont quatre femmes, ont été blessées lors d'une opération héliportée contre leur domicile» près de Balad, à 70 km au nord de Bagdad, a affirmé le lieutenant-colonel de police Mohammad al-Baladawi.

L'opération a eu lieu samedi à 1h samedi, heure locale, a-t-il précisé.

Un porte-parole de l'armée américaine a confirmé une opération irakienne contre «des terroristes recherchés» à Balad, précisant que des «conseillers américains» étaient présents à la demande du gouvernement irakien.

«Il y avait un mandat d'arrêt émis par les autorités contre Firas Yassine Ahmad, soupçonné d'implication dans des opérations terroristes», a-t-il ajouté.

Ce porte-parole a précisé que l'équipe avait essuyé des tirs en s'approchant de la maison et répliqué en état de légitime défense. Cheikh Youssef Ahmad Hussein, qui est à la tête de la tribu, a expliqué que les habitants avaient ouvert le feu «car ils pensaient être attaqués par des insurgés».

Cette région au nord de la capitale a longtemps été un fief d'Al-Qaïda avant la création des Sahwa, milice composée d'anciens insurgés ayant retourné leurs armes.

Mais le responsable de la sécurité au conseil provincial de Salaheddine, Adel al-Sumaidaï, a accusé les forces américaines d'avoir commis «un massacre» et menacé de les poursuivre «devant des tribunaux internationaux» pour avoir violé l'accord de sécurité signé en novembre 2008 entre Bagdad et Washington.