Le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a déjà soulevé la question des risques de mécontentement populaire avec la tentative d'obtenir un siège à l'ONU. Même en cas d'accord, le processus pourrait être long et les effets sur la population, minimes à court terme.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé cette semaine à «une mobilisation populaire» pour appuyer la démarche à l'ONU. Les forces de sécurité israéliennes craignent des manifestations importantes d'ici septembre.

Le printemps arabe a aussi changé la donne pour les Palestiniens. «Après septembre, s'il y a un veto américain, les Arabes vont réaliser que les politiques américaines ont échoué, prévoit l'analyste palestinien Imad Moussa. Le printemps arabe va changer de visage et les demandes vont devenir plus politiques, en faveur des Palestiniens.»

Son opinion n'est pas partagée par tous. «La rue palestinienne ne veut pas d'une autre intifada, elle vit encore avec les conséquences de la dernière», estime pour sa part le parlementaire Nasser Jumaa, ancien chef des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, perçue comme une organisation terroriste par Israël et le Canada.