Quelque 120 activistes étrangers comptaient les heures derrière les barreaux de prisons israéliennes samedi, en attendant d'être rapatriés. Ils étaient tous arrivés à Tel-Aviv au cours de la fin de semaine pour prendre part à une mission de solidarité avec les Palestiniens.

Ceux qui ont réussi à passer la sécurité aux frontières d'Israël se sont rendus en Cisjordanie afin de participer à une manifestation contre la barrière de séparation de l'État hébreu. Des images du service télévisuel de l'Associated Press ont montré des activistes étrangers et des Palestiniens qui coupaient le barbelé de la barrière.

Un des activistes, Michael Berg, un homme de 36 ans de St. Louis au Missouri, a admis avoir participé à la manifestation, en précisant toutefois qu'il n'avait pas pris part à des actes de vandalisme. Les organisateurs ont indiqué que les étrangers qui avaient contribué à couper la barrière faisaient partie des gens qui s'étaient rendus au pays dans le cadre de la mission de solidarité. D'autres seraient arrivés en Cisjordanie auparavant.

Israël a déjà exprimé des inquiétudes à propos de ces voyages, disant craindre que les gens voulant se rendre en Cisjordanie agissent de manière violente.

Au départ, quelque 600 étrangers avaient prévu se rendre à Tel Aviv pendant la fin de semaine afin de participer à ce qu'ils ont qualifié de mission de paix en Cisjordanie.

Ils disent vouloir attirer l'attention sur le sort des Palestiniens qui vivent sous occupation israélienne. Israël, qui contrôle l'accès à la Cisjordanie, craint de nouveaux incidents avec des militants étrangers depuis l'assaut israélien contre une flottille humanitaire pour Gaza dans lequel neuf ressortissants turcs avaient été tués en mai 2010.

Des centaines d'activistes sont arrivés à l'Aéroport international Ben-Gourion de Tel Aviv à partir de jeudi et ce, jusqu'à cette fin de semaine. Israël a déployé des centaines de policiers à l'aéroport et a demandé aux compagnies aériennes étrangères d'empêcher des personnes figurant sur une liste établie par l'État hébreu d'embarquer sur des vols à destination d'Israël. La liste noire comprendrait 300 noms.

Plus de 400 personnes ont été interrogées par les policiers, a déclaré la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sabine Haddad.

Parmi ceux-ci, 130 ont été détenus et six ont été renvoyés à la maison sur-le-champ, a-t-elle précisé.

Quatre autres personnes ont signé des documents qui les engageaient à ne pas participer à des activités violentes, après quoi ils purent intégrer le pays, a affirmé Mme Haddad, avant d'ajouter que les gens qui étaient présentement détenus pourraient être relâchés s'ils signaient ces même documents.

Les 120 derniers détenus sont gardés dans deux prisons israéliennes, a affirmé Mme Haddad.