Un conseiller du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est arrivé mercredi au Caire pour des entretiens portant notamment sur l'affaire Gilad Shalit et sur un cas d'espionnage israélien présumé, a-t-on appris de source aéroportuaire égyptienne.

Yitzhak Molcho, arrivé à bord d'un jet privé, doit rencontrer des «officiels Égyptiens», a ajouté cette source sans donner plus de détail sur ses interlocuteurs.

«Il doit discuter de l'affaire Gilad Shalit, de la récente affaire d'espionnage, du processus de paix et des exportations de gaz vers Israël», a-t-il ajouté.

Le soldat Gilad Shalit, 24 ans, a été capturé à la lisière de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando armé palestinien et est depuis retenu au secret. Israël a démenti début juin des informations faisant état de progrès dans les négociations visant à sa libération.

L'affaire d'espionnage présumé concerne un homme de 27 ans possédant la double nationalité israélienne et américaine, Ilan Grapel, arrêté le 12 juin dernier au Caire.

Ilan Grapel, accusé par la presse gouvernementale égyptienne d'être un «officier du Mossad», les services de renseignement israéliens, a été placé en détention pour 15 jours dans le cadre d'une enquête.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a démenti «de façon catégorique» la semaine dernière qu'il se soit livré à la moindre activité d'espionnage.

Israël s'est à plusieurs reprises inquiété de l'évolution de la politique égyptienne dans le dossier palestinien depuis la chute en février du président Hosni Moubarak.

Le Caire a indiqué vouloir prendre des distances avec l'État hébreu, sans toutefois remettre en cause les accords de paix conclus entre les deux pays en 1979.

Israël a dénoncé la décision égyptienne de rouvrir le terminal de Rafah entre l'Égypte et la bande de Gaza, alors que l'enclave palestinienne est sous embargo israélien.

L'État hébreu a également vivement dénoncé l'accord de réconciliation entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas, qui contrôle Gaza, estimant qu'il faisait la part belle au mouvement islamiste.

Sur le plan économique, l'Égypte souhaite revoir les conditions dans lesquelles elle fournit du gaz à Israël, en vertu de contrats controversés conclus du temps de M. Moubarak.