Le général James Bucknall, commandant du contingent britannique en Afghanistan, a mis en garde les responsables politiques contre les risques d'une importante réduction des troupes alliées dans ce pays qui pourrait miner les succès obtenus l'an dernier.

Le General James Bucknall, également commandant adjoint de la Force de l'OTAN en Afghanistan (Isaf), a estimé dans une interview au Telegraph mardi que «ce n'était pas le moment d'envoyer des signaux contradictoires sur l'engagement dans la campagne» d'Afghanistan.

«La coalition a eu un bon hiver. Nous nous devons de préserver ce que nous avons gagné au delà de l'actuelle période de combat», a ajouté le général Bucknall.

«Nous récoltons actuellement les bénéfices d'avoir mis en place les moyens pour conforter la stratégie que nous avons toujours eue. Beaucoup de ces moyens n'ont eu de résultats qu'à l'automne 2010», a-t-il poursuivi.

«Plus généralement, nous avons besoin de conserver cet ensemble de moyens pendant deux hivers et deux saisons de combat, disons jusqu'à l'automne 2012», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé dernièrement que la Grande-Bretagne retirerait 450 de ses soldats d'Afghanistan fin 2011 contre l'avis des responsables de la défense qui envisageaient une réduction moins importante.

Le chef de la Maison-Blanche, Barack Obama, est également en conflit avec ses responsables de la défense et songerait à rapatrier 10 000 soldats après le terme de juillet qu'il a fixé pour le début du retrait des soldats américains d'Afghanistan.

Une porte-parole du ministère de la défense britannique a affirmé que «l'Afghanistan restait la première des priorités» pour Londres.

«Les forces britanniques n'auront plus un rôle de combat ou ne seront pas aussi nombreuses en 2015 mais pourraient rester au delà pour entraîner et conseiller les troupes afghanes», a-t-elle ajouté.

«Les forces britanniques sont dans la partie la plus dure de l'Afghanistan et nous ne pouvons envisager une réduction de nos troupes de combat tant que nous ne serons pas sûrs d'avoir obtenu une sécurité suffisante et durable», a-t-elle dit.