Les deux principaux mouvements palestiniens, Fatah et Hamas, devraient parvenir d'ici le 6 juin à se mettre d'accord sur la composition d'un «gouvernement de transition», a estimé dimanche à Gaza un haut responsable du Fatah du président Mahmoud Abbas.

«Il y aura un accord sur tous les noms des ministres», a déclaré M. Chaath, membre du comité central du Fatah, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le premier ministre du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh.

Il a en outre estimé que les deux mouvements vont parvenir prochainement à s'entendre sur la question des arrestations politiques, qu'elles soient opérées dans la bande de Gaza par le Hamas ou en Cisjordanie par des partisans du Fatah, principal parti de l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas.

«Le nombre de détenus a déjà chuté et le dossier sera bouclé dans les prochains jours» en application de l'accord de réconciliation, a-t-il souligné.

Le Fatah et le Hamas ont conclu fin avril un accord pour la formation d'un gouvernement composé de personnalités indépendantes en vue d'élections d'ici un an, soldant plus de quatre ans de divisions.

L'accord prévoit la création d'un Haut conseil de sécurité, en vue de la future intégration des unités de sécurité des différents mouvements dans une force de sécurité «professionnelle» unique, d'une commission électorale et la libération de détenus du Fatah et du Hamas.

L'accord appelle à la libération des prisonniers politiques de deux partis. M. Chaath a précisé que ce type d'arrestations avait cessé depuis la conclusion de l'accord.

Il n'a toutefois pas donné de détails sur les libérations prévues.

Les négociations entre le Hamas et le Fatah piétinaient depuis octobre 2009.

Elles avaient repris à l'automne 2010 à Damas, pour s'interrompre sine die, au moment où les États-Unis tentaient de ressusciter les pourparlers de paix israélo-palestiniens, depuis au point mort.

La rivalité entre les deux principaux mouvements palestiniens avait abouti en 2007, un an après la victoire du Hamas aux élections législatives, à un coup de force qui avait permis aux islamistes de prendre le contrôle de la bande de Gaza au détriment du Fatah.