Trente-huit personnes ont été tuées mardi dans de violents affrontements entre des membres armés d'une tribu et les forces gouvernementales dans un quartier du nord de Sanaa, selon un nouveau bilan obtenu de sources médicale et gouvernementale.

Vingt-quatre partisans du puissant chef tribal Sadek al-Ahmar ont été tués, dont trois dignitaires tribaux, et des dizaines d'autres ont été blessés, a indiqué à l'AFP une source médicale à l'hôpital des Sciences et de la Technologie à Sanaa.

En outre, 14 soldats ont été tués et deux autres sont portés disparus, a rapporté le ministère de la Défense sur son site internet 26sep.net, citant le ministère de l'Intérieur.

Un précédent bilan faisait état d'au moins six morts mardi dans les violents combats, qui se poursuivaient tard dans la nuit dans le quartier al-Hasaba, dans le nord de Sanaa, selon un correspondant de l'AFP.

Les combats aux armes de tous calibres se concentraient aux alentours de la résidence de cheikh Ahmar, tenue par des combattants de ce dignitaire, rallié à l'opposition, et les bâtiments du ministère de l'Intérieur notamment, a-t-il ajouté.

Peu après minuit, le crépitement des armes automatiques résonnaient dans le quartier, ont indiqué des habitants, terrés chez eux.

En milieu de soirée, quatre obus se sont abattus sur le périmètre du ministère de l'Intérieur, selon des témoins, alors que la résidence de cheikh al-Ahmar avait été touchée peu auparavant par un missile, faisant plusieurs morts et blessés selon une source tribale.

Ces combats sont les premiers du genre depuis le début de la contestation du régime fin janvier.

Les affrontements, qui avaient déjà fait six morts lundi, ont éclaté au lendemain du refus du président Ali Abdallah Saleh de signer un accord sur une transition pacifique du pouvoir, malgré les fortes pressions locales et internationales.