Qui a vraiment tué Vittorio Arrigoni? se demande Rachad Antonius, professeur de sociologie à l'UQAM et observateur du Proche-Orient.

Les salafistes, note-t-il, sont marginaux à Gaza «et sont très facilement manipulables». Il en veut pour preuve le massacre perpétré par des salafistes égyptiens contre les chrétiens coptes en Égypte au cours des derniers mois. «Des salafistes emprisonnés ont été libérés pour devenir informateurs. On leur a ensuite suggéré de faire un attentat contre les Coptes. On les a convaincus qu'ils luttaient contre les «infidèles», alors qu'en réalité, ils étaient utilisés à des fins politiques.»

Dans l'assassinat de M. Arrigoni, Rachad Antonius n'exclut donc pas que des services secrets de la région aient joué un rôle. «Ils auraient pu être manipulés par des services secrets saoudiens, jordaniens, ou peut-être même israéliens, pour embarrasser le Hamas et faire peur à l'International Solidarity Movement. Ce n'est pas une accusation, mais c'est une possibilité.»