Même si les combattants d'al-Qaïda tentent de dénicher des repaires dans les régions de l'est de l'Afghanistan, ils ne s'apprêtent pas pour autant à effectuer un retour en force au pays, a soutenu samedi le commandant en chef des troupes américaines et de l'OTAN.

Le général David Petraeus a affirmé aux journalistes réunis au quartier général de la coalition, à Kaboul, que la présence des combattants d'al-Qaïda était certes indéniable, mais qu'ils n'étaient pas plus d'une centaine à se terrer en Afghanistan.

Il a reconnu que les régions montagneuses du Nuristan et de la province du Kunar pourraient intéresser les talibans, en ce sens qu'elles représentent des zones sûres.

Voilà pourquoi l'OTAN a toujours l'intention de travailler avec ses partenaires afghans afin de maintenir la pression sur les combattants qui cherchent l'asile, a ajouté le général Petraeus.

Un peu plus tôt cette semaine, le Wall Street Journal a rapporté qu'au cours des six ou huit derniers mois, les guerriers d'al-Qaïda ont mis sur pied des camps d'entraînement, arrangé des cachettes et établi des bases à proximité de la frontière nord-est qui sépare l'Afghanistan du Pakistan.

Soutenant que ces informations provenaient de responsables américains et afghans, le journal a même soutenu qu'un militaire lui a affirmé qu'«al-Qaïda effectuait un retour».

À l'issue d'une cérémonie d'adieu organisée en l'honneur de Mark Sedwill, plus haut responsable civil de la mission de l'OTAN, le général David Petraeus a affirmé aux journalistes que l'assassinat de sept travailleurs de l'ONU basés à Mazar-e-Sharir ne contrecarrerait en rien le transfert de pouvoirs entre les forces de l'OTAN et les forces de sécurité afghanes. Celles-ci doivent commencer à assurer le contrôle total des opérations dans la capitale afghane, Kaboul, à compter de cet été.