Les monarchies arabes du Golfe, qui ont offert leur médiation dans la crise yéménite, espèrent parvenir à un accord sur le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh, a annoncé le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani.

Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui ont proposé d'accueillir à Ryad des pourparlers entre le régime et l'opposition yéménites, «espèrent conclure un accord avec le président yéménite sur son départ», a déclaré cheikh Hamad, cité par l'agence Qna.

Cheikh Hamad s'exprimait mercredi à New York où il participait à une conférence sur la promotion des investissements au Qatar, selon QNA.

Les pays membres du CCG -Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït-, extrêmement inquiets face à l'instabilité au Yémen, parent pauvre de la Péninsule arabique, ont proposé dimanche leur médiation dans la crise. Le pouvoir et l'opposition yéménites ont accepté cette offre.

L'opposition exige que les tractations débouchent sur le départ de M. Saleh, alors que ce dernier se dit prêt à céder ses prérogatives dans le cadre d'un processus de transition incluant des élections avant la fin de l'année.

La médiation du CCG propose «le départ du président», «la remise du pouvoir au vice-président», la formation d'un gouvernement d'union nationale» et «des garanties au président et à sa famille» qu'il ne seraient pas poursuivis en justice, a indiqué jeudi à l'AFP un responsable de l'opposition parlementaire, Mohamed al-Sabri.

Après les déclarations du Premier ministre qatari, «la balle est désormais dans le camp de M. Saleh», a ajouté M. Sabri qui a dit s'attendre à ce que le chef de l'Etat renonce au pouvoir «volontairement».

Confronté à un mouvement de contestation populaire depuis fin janvier, M. Saleh, abandonné par une partie de l'armée et des chefs tribaux et religieux, fait face à une pression croissante pour quitter le pouvoir.

Le New York Times avait affirmé dimanche que le gouvernement américain était en train de retirer son soutien au président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, et de faciliter son départ.