Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a donné son feu vert à un plan de développement de quatre colonies en Cisjordanie ce qui va permettre la construction de nouveaux logements, a annoncé lundi la radio publique.

Cette décision, qui concerne les colonies de Nofim, d'Eshkolot, de Hemda, et de Rotem va permettre le lancement de projets de construction de logements, qui devront toutefois obtenir au préalable l'aval final du ministre de la Défense avant le lancement des chantiers, a ajouté la radio.

Selon la radio, ces colonies autorisées par le gouvernement israélien ont été fondées dans le passé après avoir obtenu tous les agréments nécessaires sur des terres domaniales. Mais il leur manquait jusqu'à présent un plan leur permettant de se développer aux termes des règlements en vigueur.

Une porte-parole du ministère de la Défense interrogée par l'AFP a confirmé qu'un plan de développement avait été accordé à la colonie de Nofim, fondée en 1987, sans donner d'autres détails.

Le site Ynet a pour sa part précisé que les plans de développement pour les quatre colonies avaient « apparemment été adoptés sous la pression de l'aile droite » de la majorité du Premier ministre Benjamin Nétanyahou. Le site souligne qu'il s'agit d'une initiative « relativement rare ».

Le gouvernement israélien avait donné le 13 mars son feu vert à la construction de 400 à 500 logements dans des colonies de Cisjordanie au lendemain du meurtre de cinq membres d'une famille de colons israéliens, dont trois enfants, dans une implantation de cette région.

Les pourparlers de paix israélo-palestiniens ont brièvement repris début septembre 2010 avant de s'interrompre presque aussitôt à la suite de l'expiration d'un moratoire israélien de dix mois sur la colonisation en Cisjordanie.

Les dirigeants palestiniens réclament un arrêt complet de la construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est avant de reprendre les négociations, ce que le gouvernement de Benjamin Nétanyahou refuse.

Aux yeux de la communauté internationale, les colonies israéliennes sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement.

Par ailleurs, la commission de planification et de la construction de la municipalité de Jérusalem devait discuter lundi d'un projet d'environ 950 logements à Gilo, un quartier de colonisation situé dans la partie orientale de la ville, a indiqué à l'AFP Pepe Alalou, un conseiller municipal du parti d'opposition de gauche Meretz.

La première étape de ce plan avait été lancée en novembre 2009 et avait provoqué des critiques de la part des États-Unis qui avaient exprimé leur « consternation ».

La réunion de la commission municipale ainsi que l'annonce de l'autorisation du développement de ces colonies ont lieu à la veille de la rencontre prévue entre le président israélien Shimon Peres et le président américain Barack Obama à Washington.