Le légendaire boxeur Muhammad Ali cherche de nouveau à faire pression sur l'Iran afin d'obtenir la libération de deux randonneurs américains soupçonnés d'être des espions par Téhéran.

Dans les négociations qu'il mène avec le leader religieux de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, Muhammad Ali possède un atout que peu de dignitaires américains peuvent mettre de l'avant: celui d'être un musulman.

Et c'est précisément sur cet aspect qu'il met l'accent dans la lettre dont l'Associated Press a obtenu copie mercredi.

L'épouse de Muhammad Ali soutient même que l'ancien champion du monde des poids lourds n'hésiterait pas à se rendre au pays, qu'il a visité deux fois dans le passé, si son état de santé le lui permet (M. Ali souffre de la maladie de Parkinson).

Dans sa missive, Muhammad Ali demande à l'ayatollah Khamenei de libérer Josh Fattal et Shane Bauer, qui sont détenus depuis juillet 2009. Ils avaient été arrêtés alors qu'ils faisaient de la randonnée dans le nord de l'Irak, près de la frontière iranienne. Une troisième randonneuse qui les accompagnait, Sarah Shourd, avait été libérée sous caution en septembre.

L'an dernier, l'ex-pugiliste avait fait parvenir une lettre à l'ayatollah Ali Khamenei tout juste avant que Mme Shourd ne soit remise en liberté, a indiqué son épouse.

Dans la lettre qu'il vient d'envoyer par l'entremise du consulat iranien à l'ONU, il demande à son «cher frère» Ali Khamenei de «montrer au monde la compassion dont il (Ali) sait est capable».

«La majorité des Américains ignore à quel point le peuple iranien peut être accueillant et chaleureux. Un jour, j'espère pouvoir retourner à Téhéran pour me retrouver en compagnie de mes frères et soeurs iraniens de nouveau. Peut-être que ce jour approche», écrit-il dans sa lettre.