Un Palestinien a été tué dimanche soir par un tir de l'armée israélienne contre un groupe de combattants, à l'est de la ville de Gaza, selon des sources médicales et des témoins.

Dans la bande de Gaza, le bras armé du mouvement radical Jihad Islamique, les Brigades al Qods, ont indiqué qu'un de leurs hommes, Abdel Majid Shahine, avait été tué par ce tir, et qu'un autre avait été légèrement blessé.

Mais une porte parole de l'armée israélienne a démenti «toute attaque» de ses forces dimanche contre la bande de Gaza.

Cet incident intervient dans un climat de tension croissante, marqué par l'intensification ces derniers jours des tirs de roquettes ou d'obus de mortier palestiniens en direction d'Israël comme des raids aériens israéliens de représailles.

Selon des témoins, un char posté du côté israélien de la frontière toute proche a ouvert le feu sur un groupe de trois combattants, tuant l'un d'entre eux.

Dimanche, une roquette puis un obus de mortier tirés depuis la bande de Gaza s'étaient abattus en territoire israélien sans faire de blessé, a indiqué une porte-parole militaire.

L'aviation israélienne a quant à elle lancé samedi une série de raids contre la bande de Gaza, faisant quatre blessés et causant des dégâts.

Ces raids ont eu lieu après des tirs de roquettes par des groupes palestiniens de Gaza sur le sud d'Israël, dont l'une de type Grad a touché Beersheva, la capitale du Néguev, à 40 km du territoire palestinien, sans faire de blessé mais causant des dommages matériels.

C'était la première fois qu'une roquette frappait Beersheva (200 000 habitants) depuis la meurtrière offensive israélienne «Plomb durci» de décembre 2008-janvier 2009 contre la bande de Gaza qui visait à stopper ces tirs.

Toutefois, le Hamas a clairement laissé entendre dimanche qu'il voulait éviter une nouvelle épreuve de force avec Israël, deux ans après la dévastatrice opération militaire israélienne.

«Nous sommes déterminés à poursuivre la politique de consensus national avec toutes les fractions palestiniennes,» a souligné dimanche le mouvement islamiste dans un communiqué, en allusion à la consigne de faire respecter une trêve de fait.

Il a même accusé Israël d'exagérer le bilan des tirs roquettes contre son territoire, pour en tirer prétexte à des attaques.

Si les tirs à partir de la bande de Gaza ont ralenti, ils n'ont jamais complètement cessé malgré l'offensive d'il y a deux ans.

Selon un bilan de l'armée, plus de cinquante roquettes ou obus de mortier ont été tirés à partir de la bande de Gaza contre Israël depuis le début de l'année.

Par ailleurs, la police israélienne a annoncé qu'elle «élevait pour une semaine son niveau d'alerte sur l'ensemble du territoire israélien».

«Cet examen sécuritaire a été réalisé à la suite d'un nouveau tir de roquette palestinienne ce dimanche, et en raison de l'agitation persistante dans le monde arabe et musulman», a précisé un porte parole.