Des manifestants ont affronté des policiers anti-émeute et ont défilé dans des rues encombrées de déchet, dimanche, en Irak, afin d'exiger de meilleures perspectives d'emploi et des services publics plus efficaces.

Ils ont notamment réitéré les plaintes du peuple irakien envers le réseau de distribution électrique et le système d'aqueduc déficients ainsi que contre d'éventuelles mises à pied dans la fonction publique.

Les autorités ont estimé à plusieurs milliers le nombre de protestataires dans les rues de Bagdad, Basra, Ramadi, Mossoul et d'une autre petite ville de l'est du pays.

Leurs actions ont notamment été déclenchées par la vague de soulèvements qui a récemment déferlé sur le Moyen-Orient.

Dans la ville portuaire de Basra, dans le sud du pays, quelque 1500 manifestants ont affronté les forces de l'ordre, qui formaient un cordon de protection autour des bureaux du gouvernement provincial.

Une petite délégation de protestaires a rencontré des représentants officiels pour leur présenter une liste de demandes qui incluait l'amélioration du réseau électrique, la création d'emplois et le durcissement de la lutte contre le crime et la corruption.

Makki Jassim al-Timini, à la tête de la manifestation de Basra, a indiqué que les représentants gouvernementaux lui avaient promis d'offrir une réponse d'ici deux semaines.

Même si l'intensité des manifestations sur le territoire irakien ne s'est pas approchée de celles qui ont eu lieu en Égypte et en Tunisie, elles ont tout de même dérangé la classe dirigeante irakienne. Cette semaine, le premier ministre Nouri al-Maliki a annoncé qu'il ne serait pas candidat pour un troisième mandat et qu'il transférerait la moitié de son salaire au trésor public afin de contribuer à la réduction du fossé financier entre les politiciens et la moyenne des Irakiens.