L'ancien président réformateur iranien Mohammad Khatami, devenu un soutien de l'opposition, a estimé que les futures élections dans son pays connaîtraient plus de «restrictions», a rapporté mercredi un site internet d'opposition.

Le peuple iranien participera aux élections si le processus électoral se déroule de façon «équitable», a déclaré mardi M. Khatami, un réformateur, dont les propos étaient cités par Rahezabz.net.

«Tout le monde prendra part au vote si les gens ont le sentiment que leurs candidats sont autorisés à participer, si les résultats correspondent aux votes (...) et s'ils sont sûrs que l'élection s'est déroulée de façon équitable», a-t-il déclaré à l'adresse d'un groupe de députés réformateurs.

«Si ces conditions sont remplies, alors nous déterminerons notre façon d'agir. Mais vu la situation actuelle, il semble que les choses seront plus difficiles à l'avenir (...) les restrictions seront plus nombreuses».

M. Khatami, président de 1997 à 2005, a rejoint les rangs de l'opposition après la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009 qui, selon lui et d'autres leaders de l'opposition, avait été entachée de fraudes.

Le résultat de ce scrutin avait provoqué d'énormes manifestations à Téhéran réprimées par le régime.

Une dizaine de manifestants avaient été tués, des milliers d'autres arrêtés et des centaines poursuivis en justice, dont des hommes politiques et des journalistes.

M. Khatami, qui a réitéré les demandes de l'opposition pour la libération de tous les prisonniers encore détenus dans le cadre de ces manifestations, a énoncé les mesures qui permettraient au scrutin d'être équitable.

«Cela nécessiterait des mesures saines dans le processus électoral, notamment dans la préparation, la validation des candidats, le droit des candidats à superviser les élections et le décompte des voix», a-t-il dit.

Le Conseil des gardiens de la Constitution est chargé d'avaliser les candidatures aux élections, valider le résultat du scrutin et d'en examiner les plaintes.