Le réseau Al-Qaïda est très peu présent en Afghanistan, selon les documents américains confidentiels diffusés en juillet par le site Wikileaks, rapporte lundi le Washington Post.

Les 76 000 documents confidentiels qui ont jeté fin juillet une lumière crue sur le conflit dans le pays, ne mentionnent Al-Qaïda qu'une dizaine de fois et parfois seulement de manière vague, rapporte le quotidien de la capitale américaine.

Ainsi, la plupart des fois les documents mentionnent des personnes liés à Al-Qaïda sans spécifier la nature du lien ou indiquant uniquement qu'il s'agit de simples sympathisants au réseau.

Le directeur des services de renseignement américains (CIA), Leon Panetta, avait estimé fin juin qu'Al-Qaïda comptait désormais «50 à 100» combattants «peut-être moins», la plupart se trouvant dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, près de la frontière afghane.

Le chef du réseau Al-Qaïda ben Laden, qui se trouverait dans une région montagneuse isolée d'Afghanistan ou du Pakistan, est à peine cité dans les documents, souligne le Washington Post. À titre d'exemple, il est cité une fois pour dire que des photos de lui ont été trouvées en 2004, dans des maisons de Khost, dans l'est de l'Afghanistan.

La stratégie d'Al-Qaïda en Afghanistan consiste, selon des militaires américains et des spécialistes, a entraîner et fournir des renseignements aux talibans, ajoute le Post.

«Ils ne sont pas nombreux, mais leur capacité à aider les forces locales au-delà de leur poids, agit comme un multiplicateur», estime Bruce Hoffman, un expert en terrorisme qui enseigne à l'Université de Georgetown, cité par le quotidien.

Les talibans ont été chassés du pouvoir à Kaboul fin 2001 par une intervention militaire menée par les États-Unis après les attentats du 11 septembre commis par Al-Qaïda, dont les dirigeants étaient alors hébergés par le régime taliban.