Les États-Unis «ont à l'esprit» l'appel des Palestiniens à l'arrêt de la colonisation israélienne, a déclaré lundi un responsable du département d'État, tout en se gardant de dire si Washington soutiendrait cette demande lors des pourparlers prévus le mois prochain.

Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a déclaré lundi que «le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux», lors d'une conférence de presse à Ramallah en Cisjordanie.

«La colonisation, le moratoire (...) ont été un sujet de discussion et seront un sujet de discussion lorsque les dirigeants (palestiniens et israéliens) rencontreront la secrétaire (d'État Hillary) Clinton le 2 septembre», a déclaré le porte-parole du département d'État, Philip Crowley.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se rencontreront à Washington le 2 septembre avec Mme Clinton pour les premières discussions directes israélo-palestiniennes depuis 20 mois.

Dans une lettre adressée à l'Union européenne, M. Abbas a exprimé les craintes palestiniennes de l'impact sur ces discussions d'une éventuelle reprise de la colonisation israélienne, en particulier à Jérusalem-Est, mais aussi en Cisjordanie, où expirera bientôt un moratoire de 10 mois imposé en novembre dernier sur la construction d'implantations juives.

«Si Benjamin Netanyahu décide de relancer les appels d'offres après le 26 septembre, il aura décidé de mettre fin aux négociations» a averti M. Erakat.

«Nous avons tout à fait à l'esprit la position palestinienne», a déclaré M. Crowley. Lorsque les négociations vont reprendre, «nous espérons que les deux parties feront tout ce qui est en leur pouvoir pour créer (...) un environnement permettant aux négociations de se poursuivre de manière constructive», a-t-il ajouté.

Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem la capitale de leur futur État, tandis qu'Israël considère l'ensemble de Jérusalem comme sa capitale.