Israël et les Palestiniens ont répondu favorablement vendredi à l'invitation de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton à une relance des pourparlers de paix directs entre les deux parties le 2 septembre à Washington.

L'invitation des États-Unis intervient après 20 mois de statu quo à la suite de la suspension en décembre 2008 des discussions qui doivent traiter de questions sensibles, comme celles de Jérusalem, des frontières et du droit des réfugiés palestiniens au retour.

«Le premier ministre Nétanyahou accueille favorablement l'invitation des États-Unis à entamer des négociations directes sans conditions préalables», a-t-il indiqué dans un communiqué précisant qu'il «a appelé à tenir des négociations directes depuis 18 mois».

M. Nétanyahou avait rejeté auparavant la demande palestinienne d'une prolongation du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie occupée comme condition de reprise des négociations directes.

«Il est satisfait de la clarification américaine sur des discussions sans conditions préalables», poursuit le texte ajoutant qu'«Israël veut conduire des discussions globales et sérieuses».

«Parvenir à un accord est un défi difficile mais possible. Nous arrivons à ces négociations avec le véritable désir de parvenir à un accord de paix entre les deux peuples qui protègera les intérêts de la sécurité nationale d'Israël», ajoute le texte.

Le ministre de la Défense Ehud Barak a indiqué lui aussi qu'«Israël veut la paix avec la sécurité». «Les deux parties vont devoir prendre des décisions courageuses pour parvenir à un accord», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Côté palestinien, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a annoncé, à l'issue d'une réunion de son comité exécutif sous la présidence de Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie, qu'il acceptait une reprise des négociations de paix directes.

«Le comité exécutif de l'OLP annonce qu'il accepte une reprise des négociations directes avec Israël conformément au communiqué du quartette international sur le Proche-Orient», a dit Yasser Abed Rabbo, membre de cette instance.

Le Comité exécutif de l'OLP regroupe les principales formations palestiniennes à l'exception du mouvement islamiste Hamas.

Ce dernier, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, a pour sa part indiqué qu'il rejetait ces négociations.

«Le peuple palestinien ne se sentira pas engagé par les résultats de cette invitation trompeuse», a déclaré un porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri à l'AFP.

Des pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens reprendront le 2 septembre à Washington en présence du président égyptien et du roi de Jordanie, et peuvent aboutir «d'ici un an», a annoncé vendredi la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton.

Les négociations doivent «mener à un accord, négocié entre les parties, qui mette fin à l'occupation qui a commencé en 1967 et aboutisse à la constitution d'un État palestinien indépendant, démocratique, viable et cohabitant dans la paix avec Israël et ses autres voisins», a indiqué pour sa part le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne et ONU).

Des négociations indirectes étaient menées depuis mai par l'intermédiaire de l'émissaire américain George Mitchell.