Le gouvernement canadien a déconseillé mardi à ses ressortissants tout voyage non indispensable au Liban, après des échanges de tirs meurtriers entre l'armée de ce pays et celle d'Israël à la frontière entre les deux États.

Sans mentionner ces affrontements, qui ont fait quatre morts - deux soldats et un journaliste libanais et un officier israélien -, le ministère des Affaires étrangères a rappelé que «la situation demeure fragile» au Liban.

En mettant à jour ses conseils aux voyageurs, Ottawa a notamment invoqué «les tensions accrues dans la région et des menaces grandissantes d'attentats terroristes dans le monde entier».

Le ministère a recommandé par ailleurs aux Canadiens «d'éviter tout voyage» au sud du fleuve Litani, «particulièrement dans les zones bordant la frontière avec Israël», où «la situation reste hautement tendue».

Les Canadiens doivent également s'abstenir de se rendre dans certains quartiers de Tripoli «sujets à la violence intercommunautaire», ainsi que dans les camps de réfugiés palestiniens, la situation en matière de sécurité y étant «très tendue», selon le ministère.

Le gouvernement rappelle enfin qu'il n'aidera les Canadiens à évacuer un pays «qu'en dernier recours, lorsque tous les moyens de transport commerciaux et personnels auront été épuisés», et que «ce service est offert selon un mode de recouvrement des coûts».

«Les situations varient d'un pays à l'autre et les ressources du gouvernement peuvent, dans certains cas, être limitées», souligne Ottawa, qui avait dû évacuer plus de 15 000 de ses ressortissants du Liban en 2006, lors du conflit destructeur entre l'Etat hébreu et le Hezbollah chiite.

Plus de 165 000 Canadiens sont d'origine libanaise, selon le recensement canadien de 2006.