Les talibans accusent le général américain David Petraeus d'être responsable de la mort d'un grand nombre de civils dans le pays, rapporte jeudi le centre américain de surveillance des réseaux internet islamistes SITE.

La «seule réussite» du général Petraeus, qui a pris la tête de la coalition internationale en Afghanistan au début du mois, ce sont «les pertes civiles (les meurtres de masse), qui doivent être considérées comme sa nouvelle stratégie de guerre et sa nouvelle tactique», écrivent les talibans afghans sur leur site internet, dont SITE reproduit les propos.

Les talibans d'Afghanistan affirment que «90 civils non combattants et sans défense ont été les martyrs des bombardements aveugles des envahisseurs américains» à travers l'Afghanistan au cours des deux dernières semaines, et ajoutent que cela «crée un ressentiment croissant» parmi la population envers les troupes étrangères.

Les forces américaines ont augmenté le nombre des attaques de drones en Afghanistan depuis l'arrivée au pouvoir du président Barack Obama il y a un an et demi.

Les talibans affirment par ailleurs que les attaques visant «tous types de forces d'invasion (...) ont atteint un niveau record depuis que le général Petraeus a pris ses fonctions».

Ainsi, la capture «par des gens ordinaires» de deux soldats américains la semaine dernière dans la province orientale du Logar est une «preuve claire de la profonde haine des masses afghanes envers l'envahisseur américain», écrivent-ils. Les talibans ont affirmé dimanche avoir capturé un soldat américain après en avoir tué un autre lors d'une embuscade au sud de Kaboul.

Le fait que les forces américaines maintiennent leur présence en Afghanistan dans ces circonstances «équivaut à creuser leur propre tombe», ajoutent les talibans.

Le général Petraeus a succédé le 4 juillet au général Stanley McChrystal à la tête des quelque 140 000 soldats américains et de l'Otan en Afghanistan. Le général McChrystal a été limogé par le président américain Barack Obama suite à la publication de ses propos désobligeants envers des membres de l'exécutif dans la presse.