Le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, est arrivé dimanche en Afghanistan pour rencontrer le patron des forces internationales qui, a-t-il estimé, se trouvent à un «moment crucial» de leur mission.

S'adressant à des soldats américains déployés sur la base avancée d'opérations Joyce, dans l'est de l'Afghanistan, l'amiral Mullen a déclaré que la stratégie révisée et l'augmentation des forces américaines devaient aboutir à des résultats au bout de près de neuf ans de mission en Afghanistan.

Même si les troupes américaines y sont depuis fin 2001, c'est «seulement au cours de l'année dernière que nous avons défini la bonne stratégie, que nous avons eu le bon commandement et que nous avons eu les bonnes ressources», a-t-il poursuivi.

«Maintenant, nous devons mettre tout cela en oeuvre», a-t-il ajouté.

Plus tard dans la journée, l'amiral Mullen a rencontre à Kaboul le général David Petraeus, le nouveau commandant des forces internationales.

L'amiral a souligné devant des membres de l'ambassade des États-Unis à Kaboul que les forces internationales étaient sous pression pour obtenir rapidement des résultats tangibles dans la lutte contre l'insurrection, car il y a de l'impatience des deux côtés de l'Atlantique où le conflit afghan est considéré comme une impasse coûteuse.

«Nous n'avons pas beaucoup de temps», et «le temps travaille contre nous», a-t-il ajouté.

La visite de deux jours de l'amiral Mullen, après une étape au Pakistan, intervient alors que deux soldats américains sont portés disparus depuis vendredi. Les troupes internationales, notamment américaines, connaissent ces dernières semaines leurs pires pertes depuis 2001.

«Pas un jour ne passe sans que je pense aux sacrifices» des soldats américains, a déclaré l'amiral Mullen sur la base Joyce.

Un responsable militaire de l'Otan, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a indiqué dimanche à l'AFP que les deux soldats américains étaient toujours portés disparus. «Nous n'avons toujours pas eu de contact avec quiconque, donc nous ne pouvons pas dire ce qui leur est arrivé», a-t-il dit.

«Il n'y a pas de confirmation qu'ils sont morts ou ont été capturés», a ajouté ce responsable, faisant état de «rumeurs» selon lesquelles l'un des militaires serait mort.

Un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, chargé notamment de la partie est du pays, avait indiqué samedi à l'AFP qu'il n'était pas au courant de ces disparitions.

Michael Mullen