Au moins 30 personnes ont péri et 46 ont été blessées mercredi dans un attentat à la voiture piégée près d'une mosquée chiite de Baqouba, à 60 km au nord de Bagdad, a indiqué un responsable militaire local.

L'attaque a eu lieu vers 18h00, heure locale (11h à Montréal), à proximité de la mosquée d'Husseiniya, dans le quartier à majorité chiite d'Abou Saïda, a précisé ce responsable du commandement des opérations de la province de Diyala, dont Baqouba est la capitale.

La police a imposé un couvre-feu dans la zone d'Abou Saïda, suspectant la présence d'autres bombes, selon la même source.

Si les violences ont globalement diminué en Irak par rapport au pic observé en 2006 et 2007, les attentats demeurent fréquents dans cette province, où les tensions ethniques et confessionnelles compliquent la lutte contre les insurgés.

Un attentat à la voiture piégée a fait trois morts, dont un enfant, et 18 blessés mardi sur un marché de Qara Tappah, à 100 km au nord de Baqouba.

Lundi à Baqouba, une voiture a explosé près d'un café tuant sept personnes et en blessant 21, selon la police.

Le 18 juin, une voiture piégée avait explosé près du domicile d'un officier de police de Baqouba, blessant 32 personnes, dont 20 femmes et enfants.

Ces attaques interviennent dans un contexte de blocage politique en Irak, quatre mois et demi après les législatives. Les partis politiques ne se sont toujours pas mis d'accord sur le nom du prochain premier ministre et la composition du nouveau gouvernement.

Une situation qui préoccupe notamment les États-Unis, en pleine phase de retrait des troupes américaines de combat.

Le contingent américain, actuellement de 71 000 militaires, doit être ramené à 50 000 hommes le 1er septembre.

À Bagdad comme à Washington, de nombreuses voix se sont élevées pour mettre en garde contre le risque que l'impasse politique en Irak fait peser sur la sécurité d'un pays où les rebelles ont toujours la capacité de frapper fort.