La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton se rend dimanche à Gaza, pour la deuxième fois en quatre mois, afin de mesurer l'impact du récent allègement du blocus israélien et de voir comment l'UE pourrait contribuer à l'ouverture de points de passage.

Lors d'une rencontre samedi avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, Mme Ashton a souhaité «l'ouverture des points de passage (du territoire palestinien) à la population et aux biens de consommation dans les deux sens».

Israël a accepté d'assouplir son blocus de la bande de Gaza à la suite d'intenses pressions internationales après la mort de neuf Turcs dans l'assaut de sa marine le 31 mai contre une flottille humanitaire qui tentait d'atteindre l'enclave palestinienne.

L'État hébreu a notamment autorisé l'entrée de biens de construction pour des projets de la communauté internationale approuvés par l'Autorité palestinienne.

Mais les Européens réclament, outre l'augmentation des points de passage, la reprise des exportations depuis la bande de Gaza et la libéralisation des conditions de circulation des personnes de et vers le territoire.

Au cours de sa visite de quelques heures, la Haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères visitera des installations de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et des programmes d'aide au secteur privé local financés par l'Union.

En revanche, elle ne rencontrera aucun représentant du mouvement islamiste Hamas, qui a pris le contrôle de Gaza par la force en juin 2007 et qui est toujours considéré par l'Union européenne et les Etats Unis comme une «organisation terroriste».

Son déplacement à Gaza intervient dans le cadre d'une visite de trois jours de Mme Ashton dans les Territoires palestiniens et en Israël.

Elle prévoit de rencontrer dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ainsi que les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, Ehud Barak et Avigdor Lieberman.

Une vingtaine d'ONG ont demandé à l'UE d'«insister pour la levée totale du blocus de Gaza», à l'occasion de la visite de Mme Ashton à Gaza.