Une femme iranienne échappera à la lapidation après l'indignation internationale soulevée par un appel à l'aide de son avocat sur Internet. Des médias britanniques ont rapporté tard jeudi que la lapidation n'aurait pas lieu.

L'ambassade iranienne à Londres a déclaré que Sakineh Mohammadi Ashtiani ne serait pas exécutée par lapidation, selon la chaîne Channel 4 News et le journal The Guardian. On ne sait pas dans l'immédiat si Mme Ashtiani fait toujours face à la peine de mort par d'autres moyens.

Le visage de Mme Ashtiani, ceint d'un voile noir, s'est retrouvé en première page du journal The Times de Londres jeudi, alors que The Guardian a présenté une entrevue avec les enfants de Mme Ashtiani, qui décrivent sa condamnation comme un cauchemar.

Plusieurs célébrités et personnalités politiques ont fait campagne pour faire connaître sa situation et demander sa libération. Des manifestations sont prévues ce week-end devant l'ambassade iranienne à Londres.

Selon le groupe Human Rights Watch, Mme Ashtiani a été condamnée une première fois en mai 2006 pour avoir eu une «relation illicite» avec deux hommes après la mort de son mari. Un tribunal de Tabriz, dans le nord-ouest de l'Iran, l'avait condamnée à 99 coups de fouet. Puis, cette année, elle a également été condamnée pour adultère malgré la rétractation de sa confession qui, affirme-t-elle, a été faite sous la contrainte.

Dans la loi islamique en vigueur en Iran, l'adultère est le seul crime capital puni par la lapidation.