La Maison Blanche a estimé vendredi que les pourparlers de paix indirects au Proche-Orient soutenus par Washington faisaient des progrès, malgré les critiques palestiniennes assurant qu'Israël traînait des pieds.

De hauts responsables américains ont indiqué qu'ils espéraient parvenir prochainement à des pourparlers directs entre les deux parties. Ces sources qui s'adressaient à des journalistes à quelques jours de la visite à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, n'ont toutefois pas donné d'estimation quant au temps que cela prendrait.

Daniel Shapiro, conseiller du président Obama pour le Proche-Orient, a indiqué que les discussions «ont fait des progrès et les failles ont été rétrécies».

Les parties ont engagé en mai des négociations indirectes conduites par l'émissaire américain George Mitchell. L'objectif est de revenir ensuite aux négociations directes qui ont été gelées depuis l'offensive meurtrière israélienne dans la bande de Gaza fin 2008.

«Il est difficile de savoir quand précisément nous pourrons franchir le pas», a dit M. Shapiro. «Mais nous sommes encouragés par les progrès qui ont été effectués», a-t-il ajouté.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a estimé que des progrès étaient nécessaires avant de passer à des négociations directes, dans des propos publiés jeudi par des médias israéliens.

«J'attends des réponses sur les frontières et la sécurité pour savoir si nous parlons (avec M. Nétanyahou) le même langage, car il est préférable que de telles discussions (directes, ndlr) n'explosent pas au bout de dix minutes», a déclaré M. Abbas.

«Dès qu'il y aura des progrès (sur ces questions), les discussions directes reprendront», a poursuivi M. Abbas, cité par le journal Yediot Aharonot.

La visite de M. Nétanyahou à Washington est une tentative des Israéliens et des Américains de montrer que les différends entre les deux alliés se sont estompés, après une rencontre tendue en mars entre MM. Obama et Nétanyahou en raison d'une querelle au sujet de projets de logements israéliens à Jérusalem-Est.

Les deux hommes devaient se voir le mois dernier mais la visite a été annulée en raison de la crise due au raid israélien meurtrier sur une flottille humanitaire pour Gaza.

«Il n'y a absolument aucun désaccord entre les États-Unis et Israël», a dit Ben Rhodes, l'un conseillers de la Maison Blanche.