Le cabinet de sécurité israélien s'est réuni mercredi afin de dresser la liste des produits qui continueront à être interdits d'importation dans la bande de Gaza malgré l'allégement du blocus terrestre du territoire palestinien, a annoncé la radio militaire.

Le cabinet doit fixer cette liste noire avant le départ du premier ministre Benjamin Netanyahu pour les États-Unis où il doit rencontrer le 6 juillet le président Barack Obama à la Maison-Blanche, a précisé la radio.

Par ailleurs, Amos Gilad, un haut responsable du ministère de la Défense, a rencontré mardi au Caire le chef des renseignements égyptiens Omar Souleiman et le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui pour discuter de l'allègement du blocus et des problèmes de sécurité aux points de passage entre Israël et la bande de Gaza, a ajouté la radio sans autre détail.

Le 20 juin dernier, Israël a confirmé la levée de l'embargo sur tous les «biens à usage civil» tout en maintenant son blocus maritime pour empêcher l'importation d'armes.

La décision d'Israël a été prise à la suite de fortes pressions internationales après la mort de 9 Turcs lors de l'assaut sanglant de la marine israélienne le 31 mai contre une flottille d'aide internationale qui tentait de forcer le blocus de Gaza, en place depuis quatre ans.

L'allègement du blocus prévoit que toutes les marchandises civiles ne figurant pas sur une liste de produits interdits (comprenant les armes, le matériel militaire ou les équipements susceptibles d'être exploités à des fins guerrières) pourront entrer à Gaza.

Israël a également annoncé vouloir autoriser l'entrée de quantités plus importantes de matériaux de construction, mais uniquement pour des projets approuvés par l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, tels que des écoles, des établissements médicaux, des stations d'épuration de l'eau.

Les restrictions visent à empêcher le Hamas d'utiliser le ciment ou le gravier pour construire des «bunkers», ou de se servir des tuyaux pour fabriquer des roquettes.

Israël s'est engagé aussi à accroître l'activité des points de passage entre Israël et la bande de Gaza afin d'augmenter le trafic des marchandises par voie terrestre.

Toutefois, Israël entend continuer à obliger tous les bateaux à destination de Gaza à stopper dans le port israélien d'Ashdod pour contrôler leurs cargaisons, maintenant ainsi le blocus naval de l'enclave palestinienne.

La Maison-Blanche a apporté son soutien à la décision d'Israël, estimant qu'elle allait permettre d'améliorer le quotidien des Gazaouis.

Mais les dirigeants des huit pays les plus industrialisés (le G8) dans une déclaration commune publiée samedi à l'issue de leur sommet annuel à Huntsville (Canada) ont estimé que le blocus de Gaza «n'est pas viable en l'état et doit être changé».