Le ministre israélien des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, a pressé dimanche les dignitaires étrangers de se rendre en visite à Gaza conformément à une offre du chef de la diplomatie israélienne.

«Il est important que les ministres des Affaires étrangères, conformément à l'invitation du chef de la diplomatie (Avigdor Lieberman), se rendent en visite à Gaza», a affirmé M. Herzog en séance hebdomadaire du gouvernement.

«Ils pourront ainsi constater par eux-mêmes que le sombre tableau dépeint de l'extérieur ne correspond pas aux faits réels sur le terrain» à Gaza, a poursuivi M. Herzog, un des chefs de file «colombe» du parti travailliste.

Israël affirme qu'il n'y a pas de crise humanitaire dans le territoire de Gaza où vivent pourtant, dans une grande misère, 1,5 million de Palestiniens.

«La situation à Gaza n'est pas facile, mais il faut se souvenir que ce territoire est tombé sous la coupe du Hamas qui s'en sert comme d'une base de terrorisme, et c'est cela la vraie tragédie de Gaza», a encore dit M. Herzog.

Lors d'une entrevue à Rome jeudi, M. Lieberman avait invité son homologue italien Franco Frattini à conduire un groupe de ministres européens à Gaza pour y faire le constat que ce territoire ne connaît pas de crise humanitaire.

Cette invitation a de facto mis un terme au blocus diplomatique de l'enclave palestinienne imposé par Israël.

Elle fait suite à un allègement du blocus terrestre de Gaza sur les marchandises civiles annoncé dimanche dernier. Cet assouplissement ne concerne cependant pas les armes ou produits utilisables pour des armements.

Israël avait renforcé ce blocus après l'enlèvement en juin 2006 du soldat israélien Gilad Shalit par plusieurs groupes armés palestiniens, dont l'un relevant du Hamas.

Israël s'est résigné à ces allègements en raison des pressions internationales exercées après le sanglant assaut de ses commandos marins le 31 mai contre un bateau turc qui tentait de briser le siège de Gaza. Cet abordage a fait 9 morts parmi les passagers du navire.