L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, dans la région pour relancer le dialogue indirect, a eu mercredi un entretien «productif» avec le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, a indiqué le département d'État.

La rencontre a été «bonne et productive», a déclaré à Washington le porte-parole Philip Crowley, et M. Mitchell espère voir le début des discussions avant son départ dimanche. Israël n'a pas caché son scepticisme alors que, sur le fond, des divergences fondamentales persistent sur les dossiers clefs: tracé des frontières du futur État palestinien, statut de Jérusalem, avenir des colonies juives de Cisjordanie et droit au retour des réfugiés palestiniens.

Pour le vice-premier ministre Dan Meridor, considéré comme un modéré parmi les dirigeants du parti Likoud (droite) de M. Nétanyahou, les négociations indirectes, dites de «proximité», sont d'ores et déjà vouées à l'échec.

Le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui doit rencontrer M. Mitchell vendredi, a eu mercredi de son côté des consultations au Caire avec le président Hosni Moubarak.

M. Abbas a par ailleurs déclaré que le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), son parti politique, déciderait samedi d'accepter ou pas la reprise du dialogue indirect.

Selon un responsable américain s'exprimant sous couvert de l'anonymat, c'est «à ce moment qu'ils (les Palestiniens) diront formellement que le dialogue indirect est en cours».

Cette formule utilisant M. Mitchell pour intermédiaire a été mise au point par les États-Unis, avec l'objectif de sortir le processus de paix de l'impasse entre les deux parties, qui ont cessé de dialoguer fin 2008.