La Syrie, le Liban et l'Irak ont apporté leur soutien au programme nucléaire iranien qu'ils ont qualifié de «pacifique» tout en demandant qu'Israël détruise son arsenal nucléaire, ont rapporté les médias iraniens.

Les ministres des Affaires étrangères des trois pays, présents à la conférence internationale sur le désarmement nucléaire qui a ouvert ses travaux samedi à Téhéran, ont également insisté sur le fait qu'Israël devait rejoindre le Traité de non-prolifération (TNP).

«Nous soutenons l'Iran qui veut utiliser la technologie nucléaire à des fins pacifiques», a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Moallem dans son discours devant la conférence, a rapporté l'agence Isna.

Le chef de la diplomatie libanaise Ali Chami a pour sa part affirmé que «l'Iran cherchait à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques et n'avait pas dévié du TNP», selon l'agence officielle Irna.

Enfin, le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a déclaré que son pays «rejetait tout menace contre l'Iran», en insistant sur «le droit de l'Iran à la technologie nucléaire civile».

Les trois responsables ont également exigé l'adhésion d'Israël au TNP.

«La principale menace dans la région est Israël qui possède des têtes nucléaires. Israël doit adhérer au traité et commencer à détruire ses armes atomiques dont le nombre dépasse les 200», a déclaré M. Moallem.

M. Chami a lui aussi affirmé qu'Israël devait se «dépouiller» de ses armes atomiques. «La nécessité de dépouiller Israël de ses armes nucléaires est d'autant plus grande (...) que ce régime a, de manière éhontée, affirmé qu'il utilisera ses armes quand il le voudra», a-t-il déclaré.

M. Zebari a déclaré de son côté que l'État hébreu devait autoriser les inspecteurs de l'AIEA à visiter ses installations nucléaires.

Israël ne reconnaît pas officiellement détenir l'arme nucléaire mais selon les experts militaires étrangers, l'État hébreu dispose d'un arsenal comprenant entre 100 et 300 ogives nucléaires.

Ce pays n'a jamais exclu une frappe militaire contre les sites nucléaires de l'Iran pour arrêter son programme.