Un drone américain a tiré deux missiles sur des cibles dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, frontalières de l'Afghanistan, tuant quatre personnes, ont annoncé des responsables de la sécurité pakistanaise dans la nuit de samedi à dimanche.

Le raid a pris pour cible des bâtiments utilisés par des rebelles dans la banlieue de Mir Ali, une ville du Waziristan du Nord, zone tribale pakistanaise qui constitue un bastion des talibans pakistanais, un sanctuaire d'Al-Qaïda et une base arrière des talibans afghans.

Les missiles ont visé deux sites «appartenant à des membres de tribus locales», a déclaré à l'AFP un responsable de la sécurité parlant sous le couvert de l'anonymat.

«Nous avons la confirmation que quatre personnes ont été tuées et plus de cinq blessées», a déclaré un autre responsable de la sécurité.

Il était impossible de connaître l'identité ou la nationalité des morts. Des habitants ont affirmé que les membres de tribus propriétaires des bâtiments visés par les missiles étaient des talibans et qu'ils étaient connus pour soutenir des combattants rebelles étrangers.

Des combattants ouzbèques possèdent des bastions dans la région où sont également présents des combattants arabes, selon les responsables de la sécurité.

Washington considère les zones tribales pakistanaises comme le quartier général du réseau Al-Qaeda et comme la région «la plus dangereuse du monde». Plus de 90 frappes américaines ont été menées surtout avec des avions sans pilote (drones) au Pakistan depuis août 2008, faisant plus de 830 morts.

Par ailleurs, au moins onze insurgés ont été tués samedi au cours de raids menés par l'aviation pakistanaise dans les zones tribales du nord-ouest. Selon un porte-parole des forces paramilitaires pakistanaises, les frappes aériennes ont visé trois endroits dans le district d'Orakzai, mais il était impossible de savoir s'il y avait des étrangers parmi les insurgés tués.