Plusieurs dizaines de milliers de Libanais se sont rassemblés dimanche sur la principale place de Beyrouth, à l'occasion du cinquième anniversaire de la mort dans un attentat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Les manifestants venus de tout le pays étaient nombreux sur la place des Martyrs pour marquer cet anniversaire, malgré les tensions qui agitent la coalition gouvernementale dirigée par Saad Hariri, le fils de Rafic Hariri, aujourd'hui Premier ministre.

Le chef de la communauté druze Walid Jumblatt, qui a quitté la coalition en août dernier, avait fait savoir qu'il ne prononcerait pas de discours dimanche.

Saad Hariri s'est diplomatiquement réconcilié avec la Syrie, après l'avoir ouvertement accusée d'avoir commandité l'attentat qui a tué son père, mort avec 22 autres personnes dans un attentat le 14 février 2005 à Beyrouth. Damas rejette ces accusations. Un tribunal soutenu par l'ONU a été mis sur pied pour juger cette affaire, mais n'a inculpé aucun suspect à ce jour.

La Syrie s'est récemment attelée à améliorer ses relations avec l'Occident, notamment via des gestes en direction du Liban. La Syrie a officiellement établi des relations diplomatiques avec le Liban et ouvert une ambassade au Pays du Cèdre en 2008, pour la première fois depuis l'indépendance des deux pays. L'ancienne puissance tutélaire conserve une influence à travers son soutien au parti chiite du Hezbollah.

«En toute vérité, honnêteté et responsabilité, je suis disposé à maintenir cette fenêtre (avec la Syrie) ouverte, et bâtir une nouvelle ère dans les relations libano-syriennes», a déclaré Saad Hariri.