Le ministre irakien de l'Intérieur a ordonné l'expulsion de 250 anciens employés de le compagnie de securité Blackwater présents en Irak au moment de la fusillade sanglante de septembre 2007 à Bagdad.

«Nous avons envoyé un ordre à 250 anciens agents de Blackwater, qui travaillent aujourd'hui pour d'autres compagnies de sécurité, de quitter le pays dans les sept jours et nous leur avons confisqué leur permis de séjour», a affirmé jeudi à l'AFP Jawad Bolani.

«Toutes les parties concernée ont été notifiées de cet ordre d'expulsion il y a quatre jours et il leur reste donc trois jours pour quitter le territoire. Cette décision a été prise en relation avec le crime place Noussour», a-t-il ajouté.

Il a précisé qu'il s'agissait d'agents de securité de Blackwater qui étaient en Irak au moment où cinq de leurs collègues avaient ouvert le feu sur la foule en septembre 2007 et tué 14 Irakiens, selon le département d'État, et 17 selon les autorités irakiennes.

La fusillade fut l'une des plus sanglantes impliquant une société de sécurité privée en Irak. Blackwater a toujours parlé de légitime défense.

Elle avait provoqué la colère des Irakiens qui n'ont eu de cesse d'accuser les agents de sécurité étrangers d'avoir la gâchette facile et d'agir en toute impunité.

Avec ses convois sillonnant Bagdad à vive allure, ses gardes tirant en l'air pour se faire un passage dans les embouteillages et ses hélicoptères survolant sans cesse le ciel de Bagdad, la société Blackwater était devenue pour les Irakiens le symbole des agissements controversés des sociétés privées.

Après cet incident, le gouvernement a retiré la licence d'exploitation de Blackwater, la plus grande entreprise privée de sécurité utilisée par les États-Unis en Irak et dont les contrats s'élevaient à des centaines de millions de dollars par an.

La société avait changé de nom après la fusillade et opté pour Xe.