Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche qu'Israël est prêt à négocier avec les Palestiniens et la Syrie, «sans conditions préalables», à l'ouverture du Conseil des ministres hebdomadaire.

«J'espère que nous sommes à l'orée d'une relance des négociations avec les Palestiniens et nous sommes disposés à les reprendre avec la Syrie», a déclaré M. Netanyahu aux journalistes.

«Nous sommes guidés par deux principes: (d'une part) nous n'acceptons pas de conditions préalables qui forceraient Israël à des concessions énormes avant toute négociation, (d'autre part) tout accord final devra préserver les intérêts fondamentaux d'Israël, en premier lieu en matière de sécurité».

Le chef du gouvernement a réaffirmé à cette occasion qu'«Israël aspire à la paix avec ses voisins, comme il y est parvenu avec l'Égypte et la Jordanie».

Ces déclarations interviennent après une attaque virulente du ministre israélien des Affaires étrangères jeudi contre le régime syrien.

«Notre message doit être clair à Assad (ndlr: le président Bachar al-Assad): non seulement tu perdras la prochaine guerre mais tu perdras aussi le pouvoir, toi et ta famille», a menacé Avigdor Lieberman.

Mardi, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem avait mis Israël en garde contre tout projet de guerre contre la Syrie, estimant qu'un tel conflit se transformerait en «guerre généralisée».

La Syrie et Israël avaient engagé en mai 2008 des négociations indirectes, par l'intermédiaire de la Turquie, portant sur le plateau du Golan occupé par Israël en 1967 puis annexé, ainsi que sur un éventuel accord de paix.

Mais ces discussions ont été rompues après l'offensive israélienne contre la bande de Gaza il y a un an. L'actuel gouvernement israélien de droite exclut un retrait intégral du Golan exigé par la Syrie et plusieurs de ses ministres écartent même un retrait partiel.

De son côté, l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas exige qu'Israël gèle totalement la colonisation, y compris à Jérusalem-Est annexé, avant de reprendre des discussions, ce que M. Netanyahu a rejeté.