Une adolescente saoudienne a été condamnée à 90 coups de fouet et deux mois de prison pour avoir agressé un professeur, a affirmé un juge saoudien, dont les propos ont été publiés dimanche dans le quotidien saoudien «Al-Watan».

Selon Amnesty International, l'agression s'est produite après que la jeune fille eut été surprise avec un téléphone portable équipé d'un appareil photo à l'école. Elle pourrait être épargnée si le roi Abdallah lui accorde sa grâce, a précisé le juge Riyad al-Meihdib.

Le juge a précisé que le professeur avait refusé de pardonner l'adolescente, qui ne fera pas appel. On ignorait l'état de santé du professeur, et le journal n'a pas fourni de détails sur la nature de l'agression.

Les téléphones portables équipés d'appareils photo sont interdits à l'école en Arabie Saoudite.

Selon «Al-Watan», citant le principal de l'école, la jeune fille a une vingtaine d'années. Mais selon Amnesty, elle a seulement 13 ans.

Dans un communiqué, vendredi, Amnesty a exhorté le roi Abdallah à «intervenir immédiatement pour s'assurer que la peine de coups de fouet soit annulée».

«Il doit aussi prendre des mesures pour réformer la loi et les procédures criminelles afin d'interdire le recours à des punitions inhumaines, dégradantes, en particulier les flagellations d'enfants», a souligné le secrétaire général par intérim d'Amnesty, Claudio Cordone.