Trois personnes au moins ont été tuées dans une explosion samedi soir dans le fief du Hezbollah, en banlieue sud de Beyrouth, qui aurait pris pour cible un responsable du mouvement palestinien Hamas, selon un nouveau bilan dimanche des services de sécurité libanais.

«Le bilan de l'explosion de samedi soir s'est alourdi avec la mort d'un blessé et s'élève désormais à trois tués», ont indiqué ces sources à l'AFP sans identifier les victimes.

Les services de sécurité libanais avaient annoncé dans un premier temps que deux personnes au moins avaient été tuées dans cette explosion, survenue dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah chiite, qui aurait pris pour cible un responsable du Hamas palestinien.

Un porte-parole du Hamas à Gaza, Aymen Taha, cité dimanche par la télévision Al-Arabiya, basée à Dubaï a indiqué que deux membres de son mouvement avaient été tués et trois personnes blessées dans l'explosion.

Le Hamas et le Hezbollah sont alliés dans la lutte contre Israël, et des représentants du mouvement palestinien sont basés dans la capitale libanaise.

Les attentats sont rares dans ce quartier de Beyrouth, qui est strictement contrôlé par le Hezbollah.

L'explosion est survenue à la veille du point d'orgue de l'Achoura à l'occasion duquel le Hezbollah organise annuellement une grande marche pour commémorer la mort de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, tué par les troupes du calife omeyyade Yazid en 680 lors de la bataille de Kerbala, dans l'actuel Irak.

Des milliers de chiites libanais se sont rassemblés dimanche matin dans la banlieue sud de Beyrouth pour commémorer ce deuil, à l'appel du Hezbollah, selon un journaliste de l'AFP.

Hommes, femmes et enfants brandissaient des drapeaux libanais, palestiniens et du Hezbollah, scandant en choeur «nous répondons à ton appel Hussein», en référence au troisième imam chiite.

Le chef du mouvement, Hassan Nasrallah devait s'adresser à la foule à l'issue du rassemblement, selon les organisateurs.