Le président israélien Shimon Peres a affirmé dimanche qu'il y avait des «progrès» dans les négociations pour la libération du soldat israélien Gilad Shalit, détenu dans la bande de Gaza depuis plus de trois ans, exprimant l'espoir que ces discussions aboutissent.

«Tout le monde sait qu'il y a des progrès et j'espère que cela va aboutir», a déclaré le président Peres à son retour du Caire à la deuxième chaîne de télévision privée, sans donner d'autre détail.

M. Peres est le seul responsable politique israélien à s'être exprimé ces derniers jours sur ce dossier.

La censure militaire israélienne impose un black-out sur les informations concernant les tractations menées entre Israël et les islamistes du Hamas, qui détiennent le soldat franco-israélien, par l'intermédiaire d'un médiateur allemand notamment au Caire.

Le chef d'état-major, le général Gaby Ashkenazi, a pour sa part justifié la censure sur les discussions, en affirmant dimanche à la télévision que les fuites avaient «déjà provoqué des dégâts».

De leur côté, les médias israéliens utilisaient largement des informations diffusées par la chaîne de télévision à capitaux saoudiens Al-Arabiya, qui a affirmé, en citant des «sources informées au sein du mouvement Hamas», que des progrès avaient été enregistrés pour la libération de Shalit.

Selon cette chaîne, le médiateur allemand a remis à Israël une liste de prisonniers palestiniens qu'il doit approuver pour obtenir la libération de son soldat et «certains s'attendent à ce que l'échange ait lieu juste après l'Aïd al-Adha», la fête musulmane du sacrifice qui sera célébrée vendredi.

Le Hamas doit se réunir lundi pour «examiner les détails de l'accord», a conclu Al-Arabiya.

Le président Peres a rencontré dimanche au Caire le président égyptien Hosni Moubarak. Au cours de leur conférence de presse commune, les deux chefs d'état se sont abstenus d'évoquer le cas de Gilad Shalit.

Gilad Shalit, qui a également la nationalité française, a été capturé le 25 juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza par trois groupes palestiniens, dont le bras armé du mouvement Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

Pour sa part, le bras armé du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a fait état dimanche d'un accord avec les autres factions palestiniennes de la bande de Gaza pour un arrêt des tirs de roquettes contre Israël.

Selon les commentateurs israéliens, l'annonce de la branche armée du Hamas pourrait être liée à une avancée des négociations avec Israël sur la libération de Shalit.

L'accord a toutefois été démenti par la branche armée de l'une de ces factions, le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).